Point du 28 avril 2016

Aujourd’hui, un petit article non narratif, parce que parfois il faut bien s’ouvrir un peu (dicton Orc).

Homo superior accapare le blog en ce moment (je cherche d’ailleurs un autre titre car les mots clef qui mènent aux chapitres sont un tantinet… extrémistes). Tu l’as vu, tu l’as peut-être lu, tu l’as même peut-être aimé 🙂 Qui sait.

Je suis plutôt content du rendu pour le moment, même s’il reste des coquilles, parce qu’au fond, c’est un texte improvisé, je ne sais pas vraiment où je vais, mais j’y vais. Malgré ce manque de plan, je tente d’éviter le « remplissage », c’est à dire raconter du rien pour gagner du temps, parce qu’au fond, ça n’amuse personne. Donc l’intrigue avance à petite allure et voilà.

À ce propos je voulais revenir sur trois livres qui m’influencent sur ce projet. Enfin, deux pour de vrai, et le dernier parce qu’il est incroyable.

1. Six jours de Ryan Gattis
9782213686318-001-X_0Livre polyphonique, dans lequel les personnages prennent voix tour à tour pour raconter une histoire à peine croyable, et pourtant bien réelle. Une vraie claque en terme de narration, même si beaucoup de personnages ont finalement un peu la même voix. Et ça, ça commençait à me travailler : en écrivant à la première personne, on tente de rendre compte des différentes psychées et univers mentaux des perso. Ok, mais est-ce que tout le monde est si différent dans sa tête ? Mes autres personnalités en doutent. Du coup, je ne sais pas. Mais j’y réfléchis.

2. Allah n’est pas obligé d’Ahmadou Kourouma
9782020525718Un enfant-soldat. Aussi raconter à la première personne, avec un travail incroyable, digne d’un Romain Gary en plus pire (oui, je suis un lettré de combat ou des bois, c’est selon).
Il s’agit d’une mise en abime, d’un crescendo vers une violence insoutenable, vu par les yeux d’un enfant, et lu par les mots de cet enfant. L’expérience est incroyable, la maitrise terrible.  Vraiment un must read.

3. Une colère noire, lettre à mon fils de Ta-Nehisi Coates
41V65B5QRlL._SX315_BO1,204,203,200_Le témoignage d’un noir américain de son enfance, de son adolescence, et de sa vie de noir américain, avec la vie des quartiers, le racisme, la peur, l’école, les armes, tout une expérience à découvrir très loin de ma propre existence, et qui m’a ouvert les yeux sur ce qu’a été sa vie. Car Ta-Nehisi est très clair dès le début : cette lettre à son fils n’a pour but que de raconter, d’expliquer sa vie, mais elle affirme de suite que celle que vivra, ou qu’a déjà vécu son fils, est très différente. Et oui, en 30 ans, tout change. Et tout ne change pas.
En dehors de ce côté « témoignage », ce livre m’a fait considérer le temps qui passe, ma propre expérience et aussi mon rapport à mes enfants. Ce que je souhaite leur transmettre est has been. Leurs vies seront très différentes de la mienne. Alors quoi, que leur apporterai-je ?
On verra.

Voilà, ces trois livres jouent un rôle important dans Homo superior, au niveau du back office (ouais je parle comme un pro !).

Pour reprendre au niveau de l’actu, ça fait un moment que je n’ai pas tenté une nouvelle d’anticipation, de sf ou de déconne ici, et ça me navre un peu (oui parfois j’utilise des termes usés pour genre je suis culturé). J’aimerai bin, mais je peux point, comme disait la chanson.
En fait, je n’ai pas de nouvelles qui me viennent. Le processus est souvent le même : je lis des articles, je note un détail, et je le mets en scène parce que franchement, y a grave moyen d’en faire une petite histoire, qui pourrait donner naissance à une grosse histoire… Parfois.
Sans parler de période de blocage, il s’agit juste d’une passe où pris par des projets qui m’accaparent la trogne, il m’est difficile de lire des articles, de mater des vidéos ou d’écouter la société (bon, je me suis inscrit à EcrireDebout, une initiative rigolote, un peu bordélique à lire mais bien sympa – note pour plus tard : y écrire un truc quand même !).

Voilà. Que n’ai-je dit…
Ah si ! En janvier une maison d’édition a fermé ses portes : La matière noire. Ce n’était pas une grande maison, mais elle avait une grande vision, elle voulait promouvoir la littérature de qualité, des auteurs un peu différents, engagés, doués surtout.
Donc j’ai pleuré sur ses cendres numériques.

cover copyPour ne pas que leur boulot soit perdu dans les limbes du net, j’ai donc remis en vente le recueil qu’on avait forgé ensemble : « Des bris de futur ».
Pour ceux qui l’avaient acheté à la grande époque, inutile de le racheter, il n’y a que quelques ajouts, ça ne vaudra pas la peine. Je peux vous le fournir sur demande.
Pour ceux qui l’avaient manqué, vous pouvez l’acquérir les yeux fermés 🙂
Il n’est disponible que sur Amazon, ici

Voilà, j’ai fini.
Vous pouvez reprendre votre activité salariée.

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