Inversion

– L’auberge ferme !
A ces mots, les habitués posent leurs chopes, remballent leurs histoires et referment leurs manteaux sur leurs corps abimés. Ils se saluent par de simples gestes, maladroits, imbibés, puis ils décampent, se jetant dans l’obscurité et le froid de ces nuits d’automne.
Restent là que l’aubergiste, et sa poignée d’amis.
– Alors Torak ? demande l’elfe. On y va ?
Torak l’aubergiste vérifie par les fenêtres que les ères ont disparu dans la pénombre de leurs vies. Puis il rabat le bloc porte et se tourne vers ses camarades :
– On y va.
Tous prennent … Lire la suite

Croiser les effluves, c’est bien !

Au détour de mes pérégrination sur le oueb, j’ai découvert Cryptomancer, un jdr qui mêle crytpologie et fantasy (pour aller vite).
C’est pas la première fois qu’un jdr mélange deux univers pour créer un cadre original : on pense tous à Shadowrun (fantasy et cyberpunk), Eclipse Phase (space op et disney – y a des animaux qui parlent hein, on peut donc imaginer des Mickey dans l’espace), Torg… nan, Torg est au jdr ce que le gloubiboulga est à la bouffe. Bref, le mélangisme, c’est bien.
L’exemple de cryptomancer m’interpelle sur plusieurs éléments qui me trottent dans la tête … Lire la suite

La gestion éclairée de l’échec

Dans le monde de la SFFF, les auteurs connaissent bien les appels à textes (les ATs pour ceux du niveau 2). Quoi ? T’es niveau 1 ? OK, alors petite définition :
«  Un appel a texte est entrainement d’écriture provoqué par une maison d’édition sérieuse (ou une association, ou un magazine, ou le premier fafelu qui cherche à se faire remarquer en se faisant passer pour un Jedi alors qu’en fait c’est juste un Mercredi) qui impose sur un thème (l’invasion de l’armée des clowns tueurs extraterrestres), une taille de texte (en général 1,70m). Les jeunes padawans rédigent leur … Lire la suite

Tentative de Fantasy

Je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit. Les cris de douleur étaient trop intenses. On l’avait pourtant prévenu, on lui avait dit que le processus lui déchirerait les entrailles, qu’il fallait qu’il s’y prépare, mais Dern n’en a fait qu’à sa tête. Il s’est jeté dans la cave pour s’enfiler autant de bière que son pauvre corps pouvaient en contenir. Résultat, allongé sur la table, les ensorcellements de sommeil n’ont pas pris. Seuls ont réussi les sorts de découpes. Et d’après ses hurlements, ceux de jonction.
Le soleil n’est pas tout à fait levé. D’un coup de briquet, j’allume … Lire la suite

L’amour entre Fabrice Colin et Grégoire Courtois.

Seul devant mon miroir.
– Je m’aime.
Oui, c’est triste.
– Je m’aime.
Mais c’est pour ne plus l’être justement.
– Je m’aime.
Parce qu’on a trop peu de déclaration d’amour dans la vraie vie.
– Je m’aime.
Alors, parfois, il est bon de s’autokiffer.
– Je… J’ai dit Kiffer ! Bande d’exciter du bulbe !
Bref, aujourd’hui, deux romans mis cote à cote, parce qu’il nous parle un peu de la même chose : l’amour.
L’amour en narration.

Quand on tape amour et roman dans Google, on se rend compte combien ce sentiment est important dans le monde littéraire. … Lire la suite

Allo, allo, monsieur l’ordinateur

Et bim !
Dans quelques jours, le Club Dorothée fêtera son fin. C’était le 30 aout 1997. En chanson de Kalitat ! (c’était l’époque où l’Allemagne nous jalousait). C’était il y a 20 ans. Putain 20 ans.
On pourrait croire que ce détail n’a rien à voir avec le livre dont il est question aujourd’hui ; et c’est le cas 🙂 Oui, je souhaitais juste ouvrir cette note sur un point nostalgique, histoire de te provoquer un peu de peine, pour que tu lises la suite avec un affect certain. C’est une technique commerciale éprouvée que j’utilise n’importe comment, parce … Lire la suite

Lalalafin Land

Pour poursuivre mon trip apo / post apo (tout ça à cause d’un appel à texte de Réalités INC), j’ai lu mon premier Fabrice Colin, La fin du monde. Avant de dire tout le bien que je pense de ce bouquin (Merde, j’ai tout pété le suspens !), je me suis interrogé à travers mon psy :

– Vous aimez les grosses apocalypses ?

– Oh oui, très grosses.

– Grosses comment ?

– Comme un champignon nucléaire…

– Gourgandin ! Je vais te montrer mon champ…

Wooo, ça dérape. Revenons à nos apos.

Après le-livre-dont-on-ne-doit-plus-parler, je me suis dit … Lire la suite

Un livre salissant

Pas de couv. Ça ne le mérite pas. Mais un article tout de même. Parce que faut t’avertir toi, lecteur.

Après La France orange mécanique, je m’étais dit, Obertone, plus jamais ! J’avais compris sa manière de construire sa thèse, et j’avais trouvé ça sale.
Puis j’ai vu qu’il avait sorti un post apo.
Des post-apo, j’en ai lu. De Barjavel à … mince, j’ai oublié l’autre ; bref, j’aime bien. Un ami en avait même écrit. Mais qu’importe, je me suis dit, pourquoi pas ?
D’autant qu’Obertone a un certain style. Une manière de raconter qui prend aux … Lire la suite

Le problème à trois corps – Cixin Liu

– T’as lu quelque chose de bien ces derniers temps ?
– J’ai lu Liu.
– Lulu ?
– Liu.
– Lui ?
– Mais non pas lui, Liu. T’es lourd bordayl !
– Nan mais c’est parce que je me remets à filer des avis sur des avis de bouquins et donc… je suis rouillé quoi. Donc Liu. C’était bien.
– Ouep.
– Chez qui ?
– Actes sud.
– Ah ouais. Bon, ba je vais voir ça.

Alors, avant de me jeter dans la lecture à yeux perdus, j’ai lu cet article :
http://www.quoideneufsurmapile.com/2016/10/le-probleme-trois-corps-liu-cixin-sf-et.html

Et ça m’a fait … Lire la suite

La taille, ça compte pas… pas toujours

Il y a de cela quelques semaines, j’ai profité d’une promo F*** pour acheter quelques petits livres. Une centaine de pages en moyenne (enfin je crois, il faudrait que je vérifie), une ou plusieurs nouvelles à l’intérieur, 2 euros prix plancher et… que dire…
C’était pas mal.
Là vous allez me dire : « il va faire son Durandal littéraire et kiffer des bouses et vomir sur la kalitat ». Non. Oui. Enfin je sais pas.
Sur les 5 volumes ici présents, pris en photo en position glam sur mon tapis-pas-cher, il y a eu du très bon, du moins … Lire la suite