La petite mort – Le jeu drôle mais pas drôle mais quand même drôle un peu

La petite mort est un jeu de Bachelart, sur une oeuvre originale de Davy Mourier. Le jeu nous met dans la peau d’une petite mort, qui doit réussir son examen de passage pour devenir une grande/vraie mort. Vétue d’une cape noir, armée d’une faux, nous voici partis pour zigouiller de Coluche à Darth Vador, tout en passant par Pikachu et… quelqu’un de Nerdz (un fan ? un acteur ? Obiwan Kenobi ?).

Plusieurs points sont à soulever. 

La plaisir de la découverte. Le jeu est rempli d’illustrations, de vannes, de jeux de mots et de clin d’œil sordides qui nous renvoient directement à l’univers de la bd. Ce sentiment est renforcé par le draft, c’est à dire le fait de redonner deux cartes que l’on tire aux autres. Chaque fois, on les lit, on sourit, voire on se marre, puis on découvre celles que les autres nous confient et rebelote. Les blagues 

Un vrai jeu. On pourrait croire que vouloir faire un jeu tirer d’une oeuvre forte nous laisse devant un jeu illustrait, peu jouable, voire chiant. Ce n’est pas le cas. On se retrouve face à un jeu jouable, stratégique, un peu, aléatoire, beaucoup, avec des objectifs variés suivant la difficulté. L’objectif est souvent de tuer, pardon, de faucher, mais pas n’importe qui, pas n’importe comment. On se retrouve donc vite à donner les cartes qu’on espère voir jouer aux autres, en un mot, on leur tend des pièges. Et souvent, ces cartes nous reviennent au tour suivant. 

À l’épreuve de la playtest. Nous avons joué donc.

Première impression. Le jeu nécessite du roleplay pour être fun : si l’on imagine Darth Vador en apiculteur nu qui clope malgré ses problèmes de poumons, ça va, ça le fait. Si on se contente d’éluder les textes et les illustrations, on en vient à se focaliser sur la mécanique, et l’habillage « Mourier » perd tout son charme.

Deuxième impression. Peu à peu, les blagues reviennent, on finit par ne plus sourire, par les oublier, et on en revient à la mécanique.

Troisième impression. La mécanique et le fond nous semblent ne pas fonctionner. Le jeu nous laisse un arrière goût de : « L’humour mis en avant, finalement ne sert à rien ».

Un exemple : il n’y a pas de challenge « la mort la plus stupide » ou « la mort la plus scato » voire « la mort la plus improbable ».

Au final. Nous ressortons des play tests avec une impression de fond et de forme qui ne s’imbrique pas si bien. 

Or, comme nous bossons quotidiennement sur des serious games, c’est un peu ce qui nous préoccupe le plus (exemple aujourd’hui nous avons détruit un proto qui tapait à côté, mais c’est une autre histoire).

Ce qui nous a semblé fonctionner, c’est ce côté roleplay mort/circonstances improbables. Ça nous a plutôt orienté vers Oui, seigneur des ténèbres ! ( https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/oui-seigneur-des-tenebres ) : nous nous sommes dit : en prenant les cartes personnages, en se partageant les cartes circonstances, en provoquant une situation où les petites morts doivent expliquer leur fauche et où chaque petite mort peut pourrir l’histoire de l’autre, le premier arrivant à conclure une fauche recevant son diplôme, aurait pu être plus marrant et peut-être plus dans l’esprit de la bd (ou de Davy, c’est selon).

Point positif, je n’avais jamais utilisé le draft dans un jeu, je trouve ce procédé intelligent pour amener les joueurs à consulter le plus de cartes possibles. Mais comme limite, il ne faudra pas oublier qu’une carte une fois découverte, n’est pas relue. 

Sad but true.

Allez, prenez soin de vous, on sait jamais…

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