Avertissements :
– Ce n’est pas un truc porno (adolescent, retourne à tes devoirs !),
– Ce n’est pas un jdr Celte qui se passerait dans la Matrix… (rôliste invétéré, je sens ta déception),
– J’ai une mémoire de poisson rouge (vous êtes qui d’ailleurs ?),
– Je suis bordélique,
– Je brainstorme beaucoup avant décrire,
– Je n’ai que trois jours d’utilisation avec ce logiciel (geek hardcore, retourne à tes compilations de noyaux).
A titre d’exemple, un brainstorm normal pour moi :
(oui, oui, j’écris à l’envers)
Un fois pris en considération ces éléments, nous pouvons attaquer la bête.
L’origine de ma curiosité remonte à une discussion avec Jeff Balek qui en est fan (d’aucun diront que le cite à profusion, mais ce n’est pas de ma faute si ce mec est intelligent) :
– Je bosse avec ça et je gagne un fou ! m’assura-t-il.
– Celtix ?
– Ouep.
Sur le coup, je pensais que c’était ça :
– Mais non, tu fais fausse route, reprit-il.
– Tu lis dans mes pensées ?
– Non. Mais là, comme c’est écrit, oui, un peu. Fait un tour là https://www.celtx.com , tu verras de quoi il en retourne.
– Hey, je vois les liens hypertextes quand tu parles !
– C’est normal, nous sommes à l’écrit.
– Ok.
Je clique, je me retrouve sur un page en anglais où je broque que dalle, je vois qu’on veut me créer un compte, et ça me gonfle. Petite recherche sur le web, je trouve le logiciel sur une plateforme de téléchargement (si mes souvenirs sont exacts – se référer aux 3e avertissements). Ca me va.
Installation – check.
Création d’un projet – doute affreux.
Je me retrouve devant ce choix cornélien :
Je clique sur « Scénario AV », sans trop savoir ce que c’est (oui, oui, je suis joueur).
Et me voilà devant une superbe interface un peu étrange :
Ni une, ni deux, excité comme une pucelle devant un feu de la 14 juillet, j’ ajoute quelques scenarii pour voir ce que ça donne :
L’organisation est jolie. Je suis satisfait. Et je me la pète en salopette.
Reste maintenant à remplir ces scenarii de trucs intelligents. Pas gagné…
Je clique sur le premier et je vois apparaitre des onglets. Futé le bazar.
Je choisis donc le scenario sur lequel je compte travailler, et zou, je recopie mes honteuses pages de notes (à la fois non-écologique, très écriture 1.0, voire 0.0).
Zou. Ça roule, c’est mignon et ça turbine. Je découvre au passage que les raccourcis clavier habituels ne fonctionnent pas. Déroutant. Mais surmontable.
Je m’aperçois également que quand je clique deux fois sur « Return », le texte qui suit passe en majuscule et est grisé… J’AI TROUVÉ UN CHEAT CODE !
En farfouillant dans le menu en haut à gauche, je lis « Action ». En passant le curseur sur ces zones cheatées, le menu affiche « En-tête ».
Il y a d’autres options, mais je n’y touche pas pour le moment. J’ai peur de tout péter…
Je note toutefois que les en-têtes apparaissent dans une zone en bas à gauche :
En double cliquant dessus, le texte affiche la section. Achement bien foutu le schmurtz.
De là, je n’ai pas pu créer des scènes pour un scénario. Elles sont gérables mais à part. Dans la « Collection Master » (ça tape comme nom ; ça fait très art martial). Je vais creuser ça.
Par contre, la définition de la scène vous force à la penser de suite : qui sera là, où ça va se passer, qui va taper qui, qui va embrasser qui etc, le menu vous demande de remplir des zone de texte, pour créer une véritable « Fiche de cette scène », vous donnant à la fois une vision claire de celle-ci, et un super résumé. Intéressant.
Il existe également une gestion des personnages, qui vous oblige à les construire avant d’écrire (lui aussi se trouve chez Panpan master).
Note le subtil jeu de couleur.
Il existe aussi un coin « Canevas » qui sert à… heu… à dessiner. Pour m’amuser j’ai tenté de faire un truc genre : si-si-je-suis-un-script-doctor-qui-s-y-connait. En réalité, ça ne ressemble à rien, mais ça peut être utile pour schématiser des relations (j’imagine).
Une fois ces quelques tests effectués, j’ai rappelé Jeff :
– Pas mal ton truc !
– Pour bosser sur des séries, y a que ça de vrai.
– C’est surtout utile pour lutter contre mes défauts chroniques : manque de construction, histoire légère, personnage en carton, bordel sur mon bureau, massacre des Ents et j’en passe.
– Oui, aussi.
– Tu crois qu’on va pouvoir sauver le monde avec ce logiciel ?
– Il a bien résisté au 21 décembre, il se démerdera sans lui.
Au final, c’est logiciel qui me sera utile parce qu’il répond à mes besoins de structure, et qu’il le fait sans trop de prise de tête.
Il ne conviendra pas à tout le monde : il y a des auteurs qui fonctionnent à l’instinct, d’autres qui ont une mémoire d’éléphant et qui peuvent se passer de prendre des notes, d’autres encore qui utilisent des esclaves d’un pays improbable.
On pourra lui reprocher de trop vouloir formater, fabriquer en amont, de trop préparer les choses, de casser la partie impro de l’écriture, si chère à certain. Ouais. On peut. Comme mes impros finissent souvent à la benne, je n’aurai pas de regret de ce côté là.
Je lui reproche ce qu’il est en train de devenir : s’identifier sur un site à la con, option de tchat, clouder mes projets (pour une sombre excuse de sauvegarde), des trucs dont je me tamponne le coquillard et qui m’ennuie plus qu’autre chose. Et une partie payante.
J’ai placé mon projet sur un espace Dropbox. Je n’utilise que la version free. Je ne tchat pas quand je bosse. Je suis un vieux con. Et j’aime ça. Et j’aime cet outil. Pour l’instant.
Si jamais d’autres remarques me viennent, je les ajouterai.