L’enfant pleure.
Moi pas.
Nous sommes encore dans l’escalier.
Les portes entrouvertes laissent sortir les ombres.
Épaules voutées, têtes penchées, yeux rougis.
Il est à l’intérieur, entouré par la pénombre.
Il y a de la solitude autour de lui.
Dans le silence, nous nous sommes retrouvés.
Chacun prenant place dans ce lieu où nous ne venons jamais.
Personne ne croit vraiment. Mais dans le doute, personne ne l’avoue.
Les yeux rivés sur les planches, les lèvres closes.
Il y a de la solennité dans ces moments là.
Le prêtre a parlé. Chanté. Prié.
Nous avons tous écouté. Chanté. Prié.
Certains se sont exprimés. Pour résumer. Pour pleurer. Pour saluer.
Beaucoup se sont tus. Emmurés. Assommés.
Il y a de l’incompréhension dans ces moments là.
Ces instants se ressemblent tous. Ils se répondent les uns les autres.
Chacun, appelant le souvenir d’un précédent.
Chacun, rappelant aux vivants combien la vie n’est rien. Combien leur tour viendra.
Il y a de la temporalité dans ces moments là.
Il y a de la solidarité autour de lui.
Il approche, caressé par la lumière.
Épaule droite, tête figée, yeux clos.
Les portes entrouvertes attirent les ombres.
Nous sommes encore dans l’escalier.
Je pleure.
L’enfant plus.