Nos amis les bactéries – Courrier international

Quand j’ai lu ce titre, j’ai tout de suite pensé à cette vieille chanson :
http://www.dailymotion.com/video/x56jlu_les-inconnus-les-insectes-sont-nos_fun
Je…
Ok…
Bon, on a la culture… qu’on a.
Bref, je me suis lancé dans la lecture de ce dossier et j’ai appris plein de noms de bactéries en 134 lettres, avec des consonances improbables, des trucs genre super combo pour gagner au Scrabble et écraser enfin ce salaud de papi, papi qui aurait mangé un dictionnaire en 43 pour survivre à l’invasion brune, comme il dit, ingestion expliquant ce scores étrangement élevés.
Re-bref, les noms n’étaient pas l’important. Non. L’important venait des témoignages de l’ère de l’avant antibiotique. On parle là de 1934 (car d’après les articles, les premiers traitements non-expérimentaux eurent lieu dès 43 – et j’aime quand les autorités prétendent que non, les soldats traités n’étaient pas que des cobayes). 1934. Imagine la scène :
– Allo docteur
<pause>
Y avait des téléphones ? Je… Faisons comme si !
</pause>
– Oui ?
– Voilà je viens de m’égratigner avec un rosier, non parce que c’est le printemps, et je les taille toujours au printemps, parce que du coup, ils poussent mieux, et quand ils poussent mieux, bin les fleurs sont plus jolies, et faut dire ce qui est, quand les fleurs sont jolies, bin le jardin est joli, du coup, moumoune est contente, et je peux espérer lui travailler la soupière, enfin, voilà quoi docteur, vous pigez, aussi, quand j’ai commencé à le tailler, bin y a eu une branche qui m’est tombée dessus, rien de méchant, juste une épine qui m’a entaillé la peau, sur genre 1 centimètre, sur 0,00001 de profondeur… Alors docteur ?
– NON MAIS ÇA VA PAS NON ! VOUS ALLEZ CREVER !
Et Maxime-Roger raccrochait son peut-être-téléphone, le coeur figé par l’angoisse de sa fin annoncée.
La même scène aujourd’hui aurait une conclusion tout autre :
– Bin alors monsieur Maxime-Roger, foutez-vous de l’alcool sur la main, un sparadrap, cent balle et un mars et ça repart !
Ouais hein. En même pas un siècle. Du coup, combien de Maxime-Roger mort pour des conneries ? Combien de Maxime-Roger actuel sauvé par les antibiotiques ?

Mais, Rere-bref, là n’est pas non plus le coeur de l’important. L’important provient du fait que les microbes deviennent de plus en plus résistants aux antibiotiques. À tel point que les chercheurs anticipent un avenir, une ère post-antibiotique. Une ère post-antibiotique.
Mais Jamy, pourquoi ?
Tout d’abord parce qu’on les utilise mal, comprend, on les donne aux malades… En cause, leur utilisation massive dans la jeunesse des pays développés (les nantibiotiques, c’est pas totomatique, ouais ouais, sauf qu’en fait, c’est pas notre faute – la vérité est ailleurs tadamm), mais surtout dans l’élevage (bovin, ovin, poisson et même fruit – car oui, les fruits chopent la grippe et la gastro, comme tout un chacun).
Ensuite, parce que ça coûte une blinde de développer un antibiotique et qu’un grand groupe pharmaceutique va pas investir des milliards dans un truc qui a une durée de vie d’un an (je résume les cycles cités dans les articles qui donnent cette moyenne en moyenne). À ce propos, faut bien le dire que justement, ils arrêtent de les fabriquer… ou du moins, ils freinent un peu… (Jamy, ça se fabrique comment un antibiotique ?).
Et là, l’un des articles te reparle de Maxime-Roger, t’annonce que la chirurgie, se sera finie, que les éraflures seront létales, que la moindre toux , la moindre grossesse (femme ronde, un pied dans la tombe !), la moindre entorse, le plus petit début de doigt de pied de microbe, pourront détruire la planète !
En tant qu’auteur de sf, ça me fait reconsidérer mes projections, souvent geekiennes et peu penchées sur ce type de sujet. Et si le futur n’était pas les cyborgs, pas la bio-technologie, mais un truc autre, comme des soins microbiens, des cures bactériennes.

Le plus fort vient d’un des chercheurs (ou le journaliste lui-même, je ne me souviens plus vraiment- qui ne dit plus je : je n’existe pas. Je ne suis pas une entité unique. Je suis un système complexe, je suis multiple, je suis au bas mot 1 000 milliards de bactéries/microbes/saloperies (raye la mention inutile), soit 2 kilos.
Et les interactions entre ces 1 000 milliards commencent seulement à être étudiées.
Il s’agit là d’une nouvelle frontière, une nouvelle frontière intérieure, intime, passionnante.

Voilà, j’ai fini de parler de trucs dégueux, encore que je n’ai pas parlé des bactéries intestinales, proprement dégueulasses et indispensables, car je dois encore prendre mon café.

Bonne journée les fous.

Le lien du dossier : http://www.courrierinternational.com/article/2014/02/05/nos-amies-les-bacteries

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