Question adaptation

Les récentes adaptations de sherlock (et leurs succès respectifs) me questionnent, que ce soit :
– au cinoche (avec Robert machin junior),
– à la BBC (avec Bilbo et l’autre extraterrestre),
– sur M6 avec Elementary et son Watson… pour le moins inhabituel,
– à Bollywood (où sherlock danse avec vingt figurants derrière),
– en Allemagne, avec Tzerlok, le surdoué de l’Allemagne de l’Est,
– en Corse, avec son adapation célèbre de « la paillote de Sherlockini », où le surdoué de la plage résout des affaires digne de Baywatch,
– ou encore la version chilienne, où ce viticulteur amateur de femmes faciles et de Pisco, ne peut s’empêcher d’intervenir lorsqu’une bimbo à moitié nue est assassinée du côté de Vina del Mar,

etc.

Des adaptations plus ou moins libres, plus ou moins respectueuses, plus ou moins réussies (chacun s’égoûts après hein – perso, j’ai une certaine tendresse pour la version bollywood), mais peu importe, l’important c’est que:
– on parle encore de Sherlock,
– l’histoire comme le personnage parlent encore aux scénaristes les plus divers et variés,
– et que par delà ces tentatives, Le véritable Sherlock existe encore dans le Zeitgeist.

(Quoi ? tu sais pas c’est quoi le Zeitgeist ? M’en vais t’envoyer en voyage linguistique chez Neil Jomunsi, ignare !)

Bon, soyons honnête, dire : « je bosse sur Sherlock », l’interlocuteur sifflera toujours d’admiration (même s’il s’agit de la version corse), alors que dire : « je bosse sur un enquêteur qui résout des crimes que la police résout pas » est moins vendeur. Pi ça instaure un vieux doutage : Le mentalist (le dandi blondinet) ? Le romancier (Castle) ? L’anthropologue (Bones) ? Le neuneu (Monk) ? Le zombie (Walking Dead) ? L’alien (Alien) ? 

Bref, tout un casting de non-flic, résolvant des affaires juste pour le fun (où avec une motivation maigre qu’on appelle au niveau technique « une excuse »), quelques lointains héritiers de Sherlock, finalement, quelque part, mais qui sont, il faut bien le dire, moins bandants.

De là, mon interrogation. Ba ouais, le questionnement originel de la phrase 1, 7e mots !

Peut-on adapater nawak ? 

J’ai toujours aimé Astérix et Obélix. Ne les plaçons pas à New York, y a déjà les visiteurs (sic), mettons-les dans le Sud ! 

Tentatons (à lire avec l’accent marseillais) :
«  Dans le sud, un petit village résiste face à l’invasion des Rom-huns. Ce village est celui de Cagnes-sur-mer.
– Bonjour Astérix !
– Salut Obélix !
– Qu’est-ce qu’on va faire aujourd’hui ? On va chasser la galinette cendrée, rattraper Apoilsurmonscootix, qui fait un raffut de tous les diables ou cogner Footix, notre mascotte maudite ?
– Rien de tout cela mon bon Obélix. Notre nouveau chef du village, Lefrontix, m’a appris qu’un camp de Rom-huns c’était installé à l’entrée du village. Ils cherchent à voler nos poules et nos enfants, à nous envahir, à nous détruire, nous qui représentons ce qui reste de la France vraie !
– Je.. heu… T’es un peu rude avec eux…
– Meu non, par Pétainix ! On va les baffer jusqu’à les renvoyer dans leur pays ! »

Hum, du coup, Astérix, c’est quand même délicat à adapter…

On peut quand même insister, il faut juste trouver un bon angle d’attaque…

Après une attaque de zombie ! (Lire sans accès, c’est en île-de-France, Terre de culture, de savoir-vivre et de supériorité génétique)
« Dans le village de Bray-sur-marne, une petite communauté a survécu à l’holocauste. Se protégeant des zombies derrière un mur d’enceinte, ce petit village survit grâce au courage de ces deux héros : Astérix et Obélix !
– Bonjour Astérix !
– Salut Obélix !
– Qu’est-ce qu’on va faire aujourd’hui ? On va piller un magasin, partir à la recherche de Triplehix qui a disparu depuis hier ou cogner sur Mortàcoupsdepétards, le zombie qu’on a choppé la semaine dernière ?
– Rien de tout cela mon bon Obélix. Notre nouveau chef, Dépressix, m’a appris qu’une vague de zombie se dirigeait vers nous. Partis de la capitale, à la recherche de viande plus juteuse, ils viennent nous dévorer, nous qui sommes les restes de l’humanité vraie !
– Oui enfin, Chromosomix montre que le village manque de sang frais…
– C’est pour ça qu’on va leur péter la gueule et voir s’il existe d’autres survivants qui survivraient en dehors du village… On les forcera ensuite à nous aimer…
– Cool »

Contexte particulier, mais efficace. De même avec les aliens, En space op.

« XXXXXVIIe siècle, le vaisseau  Lostinthespix dérive à la recherche du nouvelle Terre, l’ancienne ayant été détruite par la pollution, les rayonnements solaires et quelques chansons de One Direction. Ce dans ce petit vaisseau, dernier vestige de l’humanité, que vivent deux astro-chercho-terro-formateurs :
– Zourk Astérix8.0 !
– Blokerk Obélix8.0 !
– Qu’est-ce qu’on va faire durant la prochaine unité temporelle ? Scanner une partie de l’univers éthéré, traverser un trou noir poilu ou partir à la recherche de Maîtreyodix, partit depuis une semaine exploré l’astéroïde de Weetabix ?
– Rien de tout cela mon bon Obélix8.0. Notre nouveau commandeur, le généralissime Sarkozix8.0 m’a appris qu’un vaisseau pirate de Gromulionausore s’approchait. Partis d’un recoin de l’univers inexploré, ils viennent sans doute nous défoncer la coque…
– Mais, nous ne possédons rien ! Nous ne sommes que des survivants qui survivons dans l’adversité la plus totale !
– Shit, tu causes beau dans ce futur !
– Ouais, une mise à jour de mes compétences linguisitiques et champs lexical.
– Okay. Nous allons les aborder et leur péter les mandibules avant qu’ils nous dévorent !
– Cool »

Voilà. trois tentatives dignes d’Hollywood pour réinterpréter un grand classique.

Sherlock, mon piti autiste d’amur, tu as du soucis à te faire. Car arrivera bientôt : 

« Astérix & Obélix, in The expendables VIII »

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