J’ai lu un petit roman pulp de chez Walrus, dans lequel était mentionné un sport qui, sur le coup, fit tiquer mon imagination.
Alors, comme l’auteur est américain, fou et tout, je n’ai pas peur qu’il m’en veuille de le mettre en scène, même si je ne respecte pas trop son délire de post apo, pour l’entrainer vers quelque chose entre le RugBall (les connaisseurs apprécieront la référence), SpeedBall2 (idem) et Galactik Football (et d’autres trucs un peu gloubiboulgatesques – Gunnm un peu aussi).
Bon, j’ignore si je développerai cette histoire, je voulais juste tester le truc.
À vous de laisser un commentaire / mail / carte postale si ça vous parle un peu.
## Avertissement : ceci est une fiction fictionnelle, sauf pour les parties véridiques. Fan, kiffez ! (ou pas) ##
Dans les vestiaires, le coach :
– On lâche rien les gars ! Aujourd’hui c’est la finale, LA fucking finale.
Il fait toujours une pause dans ses discours d’avant match.
– On s’est entraînés comme des chiens !
On gueule un ouais bien vénère.
– On en a chié tous les jours !
On gueule une nouvelle fois.
– On a pas compte les heures, les blessures, les doutes, les larmes !
Putain non !
– Ni les copains qu’on a recyclé.
Carrément quoi !
– Alors la, vous allez me grimper ce putain d’escalier, vous allez mettre vos tripes sur le terrain et vous allez me gagner cette fucking finale !
Putain ouaiiiiiis !
– On y va !
On sort et on se range de notre côté du mur. L’autre équipe fait pareil. Nos regards se croisent. Lourds. Violents. Comme des coups de poing.
Et on attend tous.
Les captains de chaque équipe vont bientôt faire le tour de leur effectif.
Je m’appelle Djek, un nom court, d’origine obscure. Je suis né sur le vaisseau-colonie 73, une carcasse mal famée où pour survivre faut être malin.
C’est con parce que je le suis pas. Enfin pas trop. Du coup, pour survivre, j’ai du fuir. Enfin fuir, j’ai vendu ma liberté. Enfin ma liberté, mon corps surtout, à la Ligue. D’où ma présence sur le terrain. Sur ce putain de terrain.
– Djek ?
– Captain ?
– T’as intérêt de planter, sinon j’arracherai moi-même les jambes.
Il plaisante pas. Le captain vient d’une de ces planètes prisons où l’on voit jamais le jour. Comment il y est arrivé ? Difficile à dire. Il ne s’est jamais confié. Mais je crois qu’il y est né. Ca arrive parfois. Des couples s’y forment, font des trucs, et dans la pénombre des cellules, les prisonnières accouchent en toute clandestinité. L’administration se fout de ces gamins de l’ombre. Parce qu’ils meurent tôt. Avant leur 5 ans. Puis parfois, y en a qui survivent. Ceux-là, ils sont cinglés. Vraiment. Grandir dans une telle violence est pas humain. Vraiment.
Du coup, autant mon enfance était crimes arnaques et magouilles, autant la sienne… je sais pas. J’ai du mal à imaginer un truc pareil.
Ce que j’arrive à concevoir c’est que ma vie valait ce que rapportait mes larçins, la sienne rien du tout.
D’où sa présence sur le terrain. Il avait envie de survivre. Coûte que coûte.
Et il s’y est tellement employé qu’il est devenu captain. Le poste le plus dangereux de l’équipe.
– Dit ça au milieu, que je lui dis. Pour planter, i m’faut des ballons.
– Ils sont au courant.
Là encore, il plaisante pas. Je le vois bien aller voir chaque membre de l’équipe pour le motiver, le menacer, le responsabiliser en lui rappelant que louper la finale est synonyme d’exécution.
– C’est un combat à mort, qu’il ajoute.
– Je dirai un combat à vie.
– Tu peux le voir comme ça.
Il me tapote l’épaule et approche son visage du mien :
– Mais gaffe : y a pas de place pour les optimistes dans le Brutal Football.
Les sirènes nous appellent.
Le match va commencer.