Dystopie/Utopie : les deux faces d’une même envie de fuir ?

C’est une question qui me trotte dans la tête depuis quelques mois, et elle devient de plus en plus pressante à mesure que j’avance dans mes projets d’écriture : est-ce qu’on peut/doit encore écrire des dystopies ? Ou est-ce qu’on devrait essayer, maintenant, de se tourner vers des utopies ?

(haaaaaaaaaan, les utopies, c’est culcul la praline et tout naze, il s’y passe rien et on s’ennuie avec les bisounours qui embrassent des petits poneys… oh wait, c’est pas interdit par la loi ça ?)

Parce que bon, soyons honnêtes deux minutes, le monde va mal. On ne peut pas … Lire la suite

Comment inventer encore de nouveaux mondes ?

En ce moment je bosse sur un nouveau projet. Pour ce projet, faut que je créé l’univers qui va bien. Mais en cherchant à le faire, j’ai l’impression qu’on a déjà tout lu, tout vu, tout joué. Je cherche un zest d’originalité mais…
– Des empires galactiques ? Check.
– Des dystopies ultra-contrôlées ? Check.
– Des villes englouties sous les eaux ? Check aussi. (hey d’ailleurs Polaris va être adapté en film !)
– Une apo avec des zombies mutants ? Ouais ouais.
– Des intelligences artificielles dépressives qui se posent des questions existentielles ? Che… Ça existe ça … Lire la suite

Vidéo or not vidéo ?

Quand on écrit, on aime bien être lu.
Problème : on sait pas trop comment faire connaître ce qu’on écrit.

Comme tout le monde, j’ai tenté le blog, puis Facebook, puis Insta, puis TwitterX & Bluesky et même un peu Linkedin, mais sans jamais vraiment tirer mon épingle du jeu. Petite précision : je n’utilisais/utilise pas ces réseaux comme canal de promotion à proprement dit. J’y parlais/parle aussi de ma vie, des trucs qui m’arrivent et parfois j’y balançais/balance quelques pensées. Au milieu de ce flux, mes réclames éaient/sont rares et c’est mon objectif : je ne trouve rien de … Lire la suite

Les français.es lisent de moins en moins

Avertissement : ce qui suit ne sont que mes pensées, que mon avis. Ce n’est étoffé par aucune étude sérieuse. C’est noté ? Alors on y va !

Étude du CNL, auprès de françaises et de français de tous les âges, le constat est sans appel : on lit moins. Enfin le on ne m’inclut pas : je lis toujours autant, mais pas forcément la même chose. On y reviendra.

On lit moins donc. Avant de prédire la fin du monde, revenons sur « c’est quoi lire ? ». Lire, c’est tout d’abord un acte technique : on décrypte le … Lire la suite

J’ai peur des IAs

En ce moment, je corrige mon prochain roman et le soir venu, pour me reposer la tête, j’effectue ma veille via mon client rss et mes podasts préférés (dont techcafé). On y parle souvent d’IA et jusqu’à maintenant, je suivais ça avec un intérêt un peu lointain. J’avais tord.

Les technobros vantent ses opportunités. Les technofascistes se frottent les mains en imaginant des dyspoties plus pires que les miennes. Les technogaucho se demandent à quoi ressemblerait une IA woke. Les technophobes veulent éteindre les serveurs. Et moi dans tout ça ?

Bin j’ai voulu faire un point hier soir.… Lire la suite

Les témoignages des objets

Il fut un temps où j’étais historien. Durant cette période, j’interrogeais les objets pour ce qu’ils pouvaient témoigner sur les femmes et les hommes qui les utilisaient, sur les pratiques qu’ils révélaient et sur le sens que ces êtres leur donnait. Un jeu d’échec pour un chef de guerre, une épée, une relique, ou n’importe quoi du quotidien.

Ces objets servaient de liens mémoriels entre le passé et le présent.

En vieillissant, je me rends compte que les objets portent un autre témoignage en eux. Ils sont comme des empreintes de ce qui fut et qui ramène dans le présent … Lire la suite

Les marécages du doute

Vous êtes nombreuses et nombreux à connaître ce graphique :

C’est l’effet Dunning-Kruger. Rien à voir avec Freddy. Ni Diane. Vous connaissez pas ? Je vous résumer le truc : ça correspond à l’excès de confiance en soi. Je cite : « Il s’agit d’un biais cognitif, c’est-à-dire d’une distorsion de la réalité, selon lequel la personne qui en est atteinte pense être compétente sur un sujet alors qu’elle n’a aucune qualification. L’effet Dunning-Kruger se caractérise par le fait que ces personnes sont incapables de reconnaître leur incompétence. » ( source )
Quand on regarde ce graphique, … Lire la suite

Réflexions autour de Releek

« dystopie » vient de l’anglais dystopia, à partir du préfixe grec ancien δυσ- / dus marquant une idée de mal, de difficulté, de malheur, et du nom τόπος / tópos, « lieu, endroit, pays ». Cette association a été conçue pour rappeler le terme utopie, auquel il s’oppose.

Ainsi, la dystopie s’oppose à l’utopie, terme forgé par l’écrivain anglais Thomas More à partir du grec οὐ-τόπος / ou-tópos « en aucun lieu ». L’« Utopia » constitue en effet une sorte de jeu de mots : la prononciation anglaise du xixe siècle ne distinguait pas la prononciation des préfixes εὖ- / eū-, « heureux » et οὐ- / ou-, négation marquant l’inexistence : l’utopie est étymologiquement un lieu heureux

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Question d’outils

L’artisanat, c’est une passion, une patience, une exécution. C’est commencer, se tromper, recommencer. C’est s’interroger sur ce que l’on produit et avec quoi on le produit. Là, j’ai envie de prendre quelques secondes pour parler outils.

Avertissement 1 : c’est pas un article où je vais balancer des best practice, au contraire, je reviens juste sur les outils que MOI j’utilise et qui correspondent à MA manière de bosser, qui est toute singulière. Donc prenez pas pour argent content (comptant ?) les lignes qui vont suivre.

Avertissement 2 : cet article fait suite à celui de Lionel Davoust qui revient … Lire la suite

Réapprendre à rêver

Cet article fait suite au précédent -> https://ianian.org/index.php/2025/03/12/reapprendre-a-se-taire/

Se taire, se mettre en retrait, c’est une manière de ne plus participer à l’empoignade généralisée qui fait gagner plein de sous aux Gafam, et qui rend la société de plus en plus intolérante (je viens de résumer à grand trait).

Mais ce n’est pas tout !

Se mettre à distance des tensions, de la violence, de l’outrance, permet aussi de se retrouver un peu. Parce qu’une fois vidé de toute cette négativité, on retrouve notre internité purgée. On peut de nouveau l’écouter. La remplir d’œuvres et d’expériences réelles ou virtuelles. La … Lire la suite