L’amour entre Fabrice Colin et Grégoire Courtois.

Seul devant mon miroir.
– Je m’aime.
Oui, c’est triste.
– Je m’aime.
Mais c’est pour ne plus l’être justement.
– Je m’aime.
Parce qu’on a trop peu de déclaration d’amour dans la vraie vie.
– Je m’aime.
Alors, parfois, il est bon de s’autokiffer.
– Je… J’ai dit Kiffer ! Bande d’exciter du bulbe !
Bref, aujourd’hui, deux romans mis cote à cote, parce qu’il nous parle un peu de la même chose : l’amour.
L’amour en narration.

Quand on tape amour et roman dans Google, on se rend compte combien ce sentiment est important dans le monde littéraire. Des auteurs qui s’autokiffent à chaque rentrée littéraire, aux grands classiques de la littérature Fantasy (Taken by the dragon) ou de la Science fiction (Taken by the Aliens), voire de la paléolittérature (Taken by the T-Rex – si, si, il existe) ; l’amour est partout.

Premier point pour réduire à néant le paragraphe précédent : l’amour, ce n’est pas le sexe (dire cette phrase avec la voix de Stéphane Plaza – ou encore : en toi, ce n’est pas en moi). L’amour est un sentiment qui se définit comme suit : « inclination d’une personne pour une autre, de caractère passionnel et/ou sexuel ». Oui il existe bien des amours platoniques. Platonique qui vient de Platon, le film de guerre d’Oliver Stone (1986). Pourquoi je précise, parce que platonique ne signifie pas gnangnan.

Mais reprenons. L’amour est un sentiment pratique, qui est un moteur narratif très souvent utilisé. Le héros va se remuer le popotin parce qu’il est amoureux (sérieux, que serait Link sans Zelda ?), il peut parcourir des kilomètres en espérant pécho sans jamais y arriver (Eowyn et Aragron un peu quand même), ou s’inscrire dans une jalousie qui va l’amener à se dépasser (Je… Oui là, le livre… nan mais en fait le titre ne me revient pas). (Iznogoud ?).

L’amour est l’élément perturbateur. Je vais bien jusque là et bim ! Ça va plus. Parce que l’amour est présence : il faut que l’autre soit là pour qu’il se concrétise ; il est absence : quand l’autre n’est plus là, c’est un peu la loose, la déprime et les tablettes de chocolat ; il est possession : mon amour ! ; il est convoitise, il est traitrise aussi.

Il est au final, un sentiment qui mêle à la fois la douceur et la violence, l’envie de posséder et d’être possédé, ce qui amène ceux qui le sont dans des situations paradoxales propres au management actuel, ce qui provoque chez les sujets un double état de bonheur/malheur, assez fun. En littérature hein.

L’amour est aussi un élément conclusif : les Disney par exemple, horrible cette promesse d’amour et d’enfants par dizaines qui gambadent dans le jardin, parce que ce que dit jamais Disney dans ces conclusions, c’est la tête des princesses et des princes quand toute cette marmaille arrive à l’adolescence ! Ha ha ! Y a des coups de baguette magique qui se perde ! (ceci n’est pas une blague belge…)
Et Willow (le nain, pas la sorcière lesbienne) à la fin, il retrouve sa femme et ses enfants aussi !
Et  tous ces blockbusters qui se concluent sur un baiser gouleyant, mode gorge profonde, les langues qui s’insinuent dans les bouches telles les pondeurs dans Alien…
Oui, l’amour parfois, c’est un peu dégueulasse aussi.

Bref. Deux livres d’amour donc.

Tout d’abord Big fan, de Fabrice Colin.
Comme son nom l’indique, le fan est trop fan. Et ça finit mal.

 

 

 

 

 

Puis Suréquipée, de Grégoire Courtois.
L’histoire d’un homme qui finit par tomber amoureux de sa voiture biologique… Et ça finit mal.

 

 

 

 

Dans les deux cas, le « finit mal » vient d’un amour défectueux. Suramour, mald’amour, de nombreux hashtags sont possibles.

Deux points les séparent : le cadre. Le premier traite de Radiohead, ce qui le situe dans le passé ; le second anticipe l’avenir de la voiture, ce qui le situe plus dans le futur.

Chaque fois, c’est un homme qui merdouille.

L’homme en amour, c’est un peu l’éléphant dans le magasin de porcelaine.

L’un retrace la création du groupe, jusqu’à l’accident, l’autre la création de la voiture, jusqu’à l’accident.

Alors, faut-il lire les deux ?

Honnêtement, oui. La construction du premier vaut le détour, les idées du second valent le détour même si…

PUTAIN GREGOIRE, T’ES LE PREMIER A M’AVOIR FAIT LIRE UNE TELLE SCENE ! 

… oui donc, même si Grégoire mérite quelques médicaments.

allez, la bise !

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