On compare souvent la création d’un jeu à un colimaçon. On créé un truc, on le teste, on corrige, on déteste, on recorrige et au fur et à mesure on avance. Jusqu’à un jeu efficace. Efficace signifiant proposant l’expérience ludique espérée.
Alors disons le tout de suite, par rapport au jeu de rôle en cours de création, il y a eu peu de tests au début.
Alors oui, c’est mal, mais on s’est appuyé sur le SRD D&D5. Du coup, on savait que le système était éprouvé et fiable.
1/ Le test de l’idée
Proposer un nouveau setting, ça ne va pas de soi. Tout d’abord il en existe plein. Des officiels D&D, des développés par des fans, un amener un nouveau c’est déjà arriver dans un microcosme un peu saturé. Ensuite, il faut voir ce que ce nouveau va proposer de singulier, sa force, ses faiblesses. Ensuite, il faut
On s’est concentrés sur l’univers. Sa définition, son pitch, et l’expérience ludique qu’on espère provoquer.
On l’a présenté à des amis – gentils, qui nous connaissent et nous aiment – ils nous ont tous dit qu’on était géniaux. Mais ils nous aiment, du coup on a eu moyennement confiance.
On l’a présenté à des amis d’amis – qu’on connait moins, qui nous aiment moins – ils nous ont dit qu’ils seraient curieux d’y jouer. On a commencé à se dire que notre pitch attisait la curiosité, que l’univers avec ses dynamiques piquait l’envie de s’y frotter.
On l’a présenté à des gens sur les réseaux sociaux – qu’on connait peu, qui nous suivent de loin – ils ont été curieux, certains ont même proposé de participer, plutôt convaincu par le projet.
Là, on s’est dit qu’on tenait quelque chose.
2/ Le test des classes
On a réécrit le système de classe. De A à Z. On a toutefois conservé des règles de base sur les relations entre elles : les personnages possèdent une spécialité, ils sont interdépendants, on cherche à provoquer la coopération entre les joueurs.
Pitcher les concepts des classes nous a permis de les valider « dans l’idée ». Il nous faut maintenant tester la création des perso pour voir si au delà du pitch, les joueurs parviennent à s’emparer des rôles proposés.
Idées de test : créer un perso de chaque classe niveau 1, 3 et 5. Histoire de vérifier l’équilibre entre tous et la complexité.
3/ Le test du système
On a modifié un peu le moteur de D&D pour voir modifier son expérience ludique. On est revenu sur les points de vie, un peu sur la classe d’armure et l’initiative. Sur le papier, nos idées sont géniales. Mais il faut maintenant tester le système de combat avec les personnages 1, 3 et 5.
On a également conçu un mini jeu par classe. Pour les tester il nous faut passer par des play tests plus complètes, autrement dit par de vraies parties.
4/ Le test des scénario
On a décidé de donner une forme standardisé à nos scénario. Tout d’abord parce qu’ils sont censé être tous sous forme d’enquête. Ensuite parce qu’ils doivent être lisible rapidement par des maîtres du jeu pressés.
Valider cette structure passe inévitablement par jouer plusieurs parties. Avec des proches, avec des inconnus, etc.
D’autant plus qu’on a conçu des tableaux pour concevoir des enquêtes de manière dynamique.
Enfin viendra le temps de faire jouer à notre jeu en proposant à d’autres MJ de faire jouer des joueurs inconnus. Le bout du tunnel.
5/ Tester les tests ?
La question qu’on se pose est « comment isoler chaque élément à tester ». Et comment recueillir les retours des joueurs.
Dans un premier temps, on a tenté d’isoler les éléments nouveaux à crash tester. Tant que nous n’étions qu’au pitch, c’était facile et fluide. Il suffisait de regarder l’oeil de l’interlocuteur pétiller pour comprendre qu’il s’imaginait évoluer dans l’univers des chiens. Mais pour tester le système, on va changer notre fusil d’épaule. À la manière des gens sérieux, on va mettre en place une grille d’évaluation. Pour un retour papier. Oui, c’est so XXe siècle le papier, mais ça à l’avantage d’être fiable techniquement, d’être rapide et peu onéreux à mettre en place 🙂
On va donc tester chaque élément, les uns après les autres, en faisant remplir aux joueurs/MJ les fiches d’évaluation.
Au final on devrait avoir un retour précis de ce qu’on tente de faire.
Enfin voilà, 2021 promet d’être ludicostudieux.
Sur ce, je vous souhaite de joyeuses fêtes. On se retrouve bientôt pour d’autres réflexions.
Prenez soin de vous.