Plus de robots, moins de boulot – Julie Conti

Aujourd’hui, gastro de cerveau.

Dans le numéro 1218 de Courrier International, Julie nous parle du monde du futur, un monde où les robots prendraient notre place et où nous, nous en aurions une autre…
En tant que prospecteur d’avenir, et de scrutateur du Zeitgeist, plusieurs points ont retenu mon attention.

Tout d’abord, le remplacement d’homme par des robots où le boulot est séquentiel.
Quand on dit ça, on pense à « ouvrier sur une chaine de montage ». Ouais ouais, sauf que des chaines de montages, y en plus des masses. Alors quoi ? Les manutentionnaires dans les stocks d’Amazon ? Les gars dans les Drive qui remplissent nos caddies ? Et puis ? Bin, les livreurs, du petit camion au fameux suicidaire sur son scooter, qui cherche à franchir le mur du son pour livrer sa pizza plus vite que la redoute, et puis ? Bin quelques boulots médicaux : l’infirmière, le dentiste, le toubib, car après tout, un diagnostique et une ordonnance, c’est quelque part quelque chose de très séquentiel. Et puis ? Les conducteurs de taxi, d’ambulance, de vtc, (Julie cite à ce propos les google-car). Et puis ? Les maçons ? Les agents immobiliers ? Les profs ? Franchement, on voit mal où ça peut s’arrêter : car finalement, peu de métier pourraient résister à une telle vague. L’unique condition qui pourrait préserver certains d’entre eux seraient plus de l’ordre de la rentabilité : on laisserait des humains faire les tafs où finalement y a peu d’humain.

Ensuite dans les relations sociales.
En dehors des considérations techniques des métiers cités ci-dessus, on peut imaginer des robots intervenir dans des métiers plus sociaux ou plus d’ordre… intime. Tout le monde fantasme déjà sur les fameuses prostituées robots, qui auraient l’avantage de clore les débats sur le sujet (quoi que). Certains se souviennent de ce film où on achète un enfant robot pour pomponner. Et pourquoi pas un robot grabataire, pour jouer avec un vieux. Ou des robots « amis » (puisque la location d’amis est de plus en plus à la mode). Quelque part, ça s’inscrit hachement bien dans la médiatisation des relations humaines (dans le sens où on utilise un média pour discuter qu’est l’internet, le robot devenant un média à la fois contenant de l’information – les status fb – mais incarnant l’information/relation à cause de sa forme humanoïde – comme ce gars qui tombe amoureux de Siri, sauf que là se serait pour une forme corporelle tripotable). Bon… C’est un poil plus complexe quand même, mais intéressant. L’idée est vieille hein, dans « Les femmes de Stepford », on abordait déjà un peu ce thème. Et puis les joujoux des gamins qui sont en fait des robots programmés pour les amuser….
On pourrait poursuivre au niveau politique : « voter pour ce robot, son programme l’oblige à tenir ses promesses ! » Une révolution hein !
On pourrait même imaginer des parents robotisés après leur mort, pour peu qu’on les sauvegarde avant.
Ou des animaux.
Ou des compagnons de jeux de rôle. Des sortes de bot humanoïdes venant faire semblant de manger des pizzas, de boire des bières et de jeter des D20 en criant d’une voix métallique : « J’attaque ! ».

Ok, ok, mais tout ça pour aller où ?
1/ cette vision recréée une société qui rappelle un peu la Rome antique avec ces esclaves. Et de là, la révolution et la reconnaissance des droits qui en débouchent. « Les robots sont des êtres vivants ! » « Les robots ont des droits ! » « Les robots sont dépositaires de leur propre corps, non à leur prostitution ! » etc etc.
2/ quelle place pour l’homme ? Deviendra-t-on les gros balourds de Wall E ?

L’un des points mis en avant dans l ‘article est économique. L’économie, c’est facile, pour ça qu’on en parle tout le temps, partout. Au niveau économique donc, on considère que les hommes auront moins de boulot. Qu’une part importante de la population ne travaillera pas. Rappelons le : l’objectif de tout être humain est de subvenir à ses besoins, pas à celui de son patron. Et donc ? Il faudrait un autre moyen de subvenir à ses besoins. De là, l’idée du revenu universel. Pourquoi pas. On pourrait imaginer aussi une réduction drastique de la population.
Ensuite, ces robots devraient créer de nouveaux emplois. Mais surtout des boulots de super-ingénieurs, parce que les technicien de surface risquent de disparaitre totalement.
De là, il est possible de concevoir des dizaines de société où le travail serait remplacé au profit des loisirs, du sport, des études, etc.

Concluons cette diarrhée de pensées.
Les robots ouvrent des perspectives sociales intéressantes, mais beaucoup ont déjà été traitées. Pour se montrer original, il faudrait pousser la réflexion jusqu’à concevoir une sorte de société à la Matrix, où tout le monde jouerait dans un monde virtuel, ou bien encore un monde où les hommes régresseraient (Niourk). Enfin bref, un monde différent dont les graines sont déjà semées.

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